📚 Alternance 👩🎓 Automatisation&Etudiants
On vous partage une réflexion (un coup de gueule ?) sur la formation en alternance. Et on vous présente une étudiante qui a du talent.
En coulisses : l'édito de la semaine
📚 Alternance en no-code : prudence
Par Erwan
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Des messages comme celui ci-dessus, ça nous révolte. Et c’est peu dire.
À la fois :
parce que ce genre de situation est clairement évitable si on fait bien les choses
parce que ça peut clairement donner l’impression que le problème vient des technologies no-code, et non de la structure qui y a formé… Et ça… Grrrr.
Depuis le début de l’année, on a reçu en tout 11 messages pointant exactement le même problème que celui-ci - qu’ils aient été envoyés par des alternant·e·s, ou par leurs employeur·se·s.
D’un point de vue cynique, ça nous amène des client·e·s. Mais, franchement, on préfèrerait se passer de ce genre de situations… 🤦♂️
On a donc décidé de s’appuyer dessus pour poser ici un petit coup de gueule - qui saura, on l’espère, avoir des vertus et conséquences assainissantes.
Notamment parce que l’alternance va certainement se développer à fond dans le no-code ces prochaines années - et que ça peut être un super modèle pour les apprenant·e·s comme pour les employeur·se·s, si c’est bien fait !
Voici donc une liste simple de points d’attention sur ce que devrait faire (et ne pas faire) des formations en alternance :
❌ Placer un.e alternant.e en no-code qui va travailler seul.e (ça ne marche pas)
✅ S’assurer que l’entreprise a une personne compétente techniquement pour encadrer un·e apprenant·e en no-code (c’est impératif à notre sens)
→ Bien sûr, on comprend que ça peut être tentant pour une entreprise de se dire “mais oui, allons-y, embauchons cet.te alternant.e (et en plus, on nous a dit qu’avec les aides, il/elle ne nous coûterait rien au finish), et faisons-lui faire ce gros projet qu’on nous avait chiffré à 30 000€ HT !” Mais au risque de trahir un secret que le bon sens rend évident : ce n’est pas possible ! Et une fois que l’alternant·e est là, on ne peut pas le/la laisser à l’abandon. Sinon tout le monde souffre, il faut rompre, et tout le monde a perdu un temps précieux…
❌ Clamer des prophéties du genre “Il y a déjà des milliers d’emplois sur les métiers du no-code : vite, vite, formons plus !”
✅ Former mieux plutôt que former plus. S’il est vrai qu’il y a de plus en plus d’offres, elles nécessitent au minimum des juniors très bien formés.
→ Il n’y a pas vraiment de chiffres officiels à date, mais s'il y a plusieurs centaines d’offres, c’est déjà beaucoup. On peut sentir que le marché de l'emploi en no-code grossit, mais attention à ne pas reproduire l’effet pervers du “Prenons tout le monde sans sélectionner, formons vite et pas très bien, mais formons le plus possible !” déjà observé dans d’autres métiers.
❌ Propager des croyances (ou aux belles promesses aux accents d'influenceurs crapuleux exilés à Dubaï) du genre “Le no-code, c'est magique et facile, et littéralement tout le monde peut rapidement trouver un taf avec, et même devenir riche !”
✅ Être honnête et expliquer que tout le monde ne deviendra pas forcément un·e professionnel·le embauchable - et encore moins payer l’ISF dans l'année qui suit.
→ Généralement, une formation professionnalisante réussie, c’est une formation qui sélectionne bien à l’entrée, pour ne pas donner de faux espoirs et/ou faire perdre leur temps aux gens. Puis qui met les bons profils en face des bons postes, pour réduire les risques que ça pète - surtout en alternance. Et après, et bien ça prend du temps pour devenir un·e vrai·e junior·e. Au moins un ou deux ans en étant super bien encadré·e. Gare aux promesses trop belles et aux pistes trop fausses.
Il y en aurait bien d'autres à lister, mais on espère que ces essentiels sauront aider à éviter des écueils super classiques (que nous avons, nous aussi, rencontrés et corrigés dans nos précédentes vies pro).
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🏢 En tout cas, avant de se lancer dans quoi que ce soit, en tant qu’entreprise qui recrute, il convient de bien interroger vos objectifs et votre contexte, et de ne pas se précipiter sur des offres qui paraissent souvent alléchantes, mais qui peuvent cacher un bourbier intégral.
Et selon nous, ces discussions ne doivent pas faire perdre de vue un élément central : l’un des intérêts du no-code est que c’est accessible par des profils non-techniques qui peuvent résoudre tout ou partie de leurs problèmes eux-mêmes.
👉 donc avant de chercher à déléguer ou à recruter à tout prix, il est généralement judicieux d’au moins essayer de former ses équipes, pour qu’elles commencent à répondre à leurs propres besoins par elles-mêmes. En plus c’est une première étape atteignable aux termes d’efforts et de démarches bien plus légères qu’un recrutement qui est super engageant.
👉 en plus, commencer par là, c’est le meilleur moyen de créer une culture et un socle de connaissances interne super favorables à l’intégration d’un profil (alternant) spécialisé par la suite.
Eh oui… Souvent, la politique des petits pas est la meilleure voie vers des résultats consistants et pérennes - et dans le no-code, ça passe souvent par mettre un minimum les mains dedans.
D’ailleurs, pour rappel, si vous voulez faire financer jusqu’à 100% la formation de vos équipes, il y a les financements FNE qui sont disponibles en ce moment (et on propose une session d’information en ligne le 27 septembre). A bon·ne·s entendeur·se·s 😉
La ressource de la semaine
📺 Sous le capot de Blandine Serre - l'automatisation pour les étudiants
Par Gaëtan
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Dans cet épisode, je m'entretiens avec Blandine Serre, une étudiante de l'ESD à Bordeaux qui s'est prise de passion pour le no-code et surtout pour l'automatisation avec l'outil Make à l'occasion de son projet de fin d'études. On discute donc de son projet dans lequel elle propose des templates d'automatisations destinées aux étudiants, mais aussi de son parcours de formation via l'offre étudiante de Contournement et de sa récente activité de freelance en automatisations.
Notre production maison de la semaine
☕ La matinale des Ops #32
Par Alexis
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Cette semaine, une matinale en freestyle où rigole bien sur la traduction d’Airtable en français. Et comme toujours de la veille et des discussions dans la bonne humeur sur le Twitch de No-Code France.